Aïssatou Kouyaté, l’histoire continue !

Le Brest Bretagne Handball est en mesure d’officialiser la prolongation de contrat pour une saison d’Aïssatou Kouyaté (27 ans). L’arrière droite, revenue de blessure à la fin janvier, est dorénavant liée au club jusqu’en 2024.

Après la prolongation de contrat d’Éva Jarrige et la signature de Valeriia Maslova, le Brest Bretagne Handball a ajouté la dernière pièce à son poste d’arrière droite pour la saison prochaine en paraphant un nouveau bail avec Aïssatou Kouyaté. Arrivée au club à l’été 2021, Aïssatou a depuis dû composer avec deux grosses blessures au genou et n’avait eu que très peu de temps pour prouver ce qu’elle était capable de faire. Revenue à la compétition à la fin janvier, elle enchaîne depuis les matches et retrouve des sensations. Elle a choisi de rester au club pour au moins une saison supplémentaire afin de montrer sur la durée ce qu’elle pouvait apporter à ce groupe.
C’est donc une très bonne nouvelle pour le BBH qui stabilise une internationale française au poste et pourra ainsi compter un peu plus longtemps sur la puissance et la force de caractère d’une joueuse qui voudra forcément rattraper le temps perdu.

Pablo Morel (entraîneur) : « Elle va compter parmi les meilleures à son poste »
« Je suis très heureux de la prolongation d’Aïssatou. C’est une joueuse qui a fait beaucoup d’efforts et qui a fourni énormément de travail pour revenir et se remettre de ses deux graves blessures. C’est donc tout naturellement qu’on a voulu prolonger l’aventure commune vis-à-vis de ce qu’on voulait voir d’elle et qu’on n’avait pas eu l’occasion de voir. Je suis persuadé qu’Aïssatou est une joueuse qui va pouvoir compter parmi les meilleures à son poste des deux côtés du terrain et qu’elle va nous apporter tout son esprit de combativité et sa détermination ».

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Aïssatou Kouyaté : « Comme si j’avais une dette envers le club »

« Aïssatou, tu viens de prolonger au BBH. Est-ce une suite logique pour toi après les deux saisons volées par les blessures ?
- C’est d’une part pour montrer ce que je suis capable de faire ici mais aussi pour moi c’est comme si j’avais une dette envers le club. Il m’a accompagné pendant 2 ans, j’étais blessée, c’était compliqué pour tout le monde. Je me devais de rester au BBH parce que j’ai des valeurs et c’est comme ça que je fonctionne. Je n’aurais pas été bien avec moi-même si j’étais partie sans rendre la pareille.

- Tu as repris la compétition depuis un mois et demi maintenant. Quelles sont tes sensations ?
- Elles ont évolué. Match après match, je prends un peu plus confiance, je reprends mes marques. Je progresse, je n’ai pas le même niveau qu’il y a deux mois. Je ne me prends pas la tête et la performance arrivera petit à petit, il ne faut pas trop forcer.

- Ce retour, pour être réussi, passera par le mental ?
- Bien sûr. On pense que c’est beaucoup une question de physique, et évidemment que c’est important, mais tout le reste se passe dans la tête et avec Dieu. Je suis très croyante, très spirituelle, donc forcément c’est ce qui me permet d’avoir confiance et de revenir fort.

- Physiquement, as-tu développé d’autres armes pendant ta rééducation ?
- Oui, je pense que je suis plus explosive maintenant. Je suis très affûtée, j’ai de la vitesse par rapport à ma taille. J’ai toujours été puissante dans mon jeu mais je suis encore plus musclée qu’avant. C’est l’évolution que je voulais, ça a pris du temps mais c’est moi qui ai choisi d’avoir ce corps, je voulais être comme ça.

- Comment tu vois ta progression maintenant ?
- Lors de ma première blessure, j’ai été très pressée, j’ai tout précipité mais j’ai appris de mes erreurs et là j’avance davantage au feeling, j’écoute mon corps. Je n’ai pas peur et je sais que si je me donne à 100%, je vais forcément progresser, mais je dois prendre mon temps. Par exemple, on ne me rappelle pas encore en équipe de France mais je sais qu’on va le faire, ça prendra le temps que ça prendra. En Ligue des Champions, je n’arrive pas encore à dominer mais c’est aussi du travail. Je ne suis plus autant dans l’urgence qu’avant et je prends du plaisir surtout ! Chaque but, je le célèbre, c’est comme une victoire pour moi, et quand je mets le doigt devant la bouche, ce n’est pas contre l’adversaire ou le public qui m’a toujours accompagnée, c’est une signification personnelle.

- Qu’auras-tu appris au final de ces blessures ?
- Que j’étais super forte mentalement. Mais pour ça il faut être bien dans sa tête et avec soi-même pour pouvoir ensuite le partager avec les autres ».