Krim l'a fait payer
Une semaine après la déception d’un revers contre Odense, le Brest Bretagne Handball n’est pas parvenu à redresser la barre et a aussi dû mettre les deux genoux à terre face à Krim (24-22). En Slovénie, les Rebelles ont survécu à un départ compliqué (12-10 à la pause) mais ont payé cher quelques minutes plus approximatives au cœur de la seconde période. Au moment où sonne le début de la trêve internationale, le BBH se retrouve 7e de son groupe mais n’a surtout pas dit son dernier mot car il reste 8 rencontres à disputer, avec des écarts non-définitifs au classement.
Les mines défaites côté brestois à l’issue de la rencontre ne mentaient pas. Les Brestoises avaient assurément un coup à jouer ce dimanche en Slovénie pour distancer un concurrent direct à la qualification. Le coup était jouable pour les protégées de Pablo Morel mais quelques passages compliqués durant la rencontre et une grande prestation de la gardienne de Krim, Barbara Arenhart, en ont voulu autrement. Souvent dans les bons coups, la Brésilienne a su éteindre les velléités de Rebelles qui ont pu croire à un retour dans les deux dernières minutes, sans parvenir pour autant à leurs fins. « C’était un match ô combien important, on le savait, soufflait Pablo Morel à l’issue des débats. Il y avait beaucoup de pression et d’enjeu. On a couru après le score pendant 60 minutes, c’était difficile et dans les moments importants, la performance d’Arenhart a pesé dans la balance ». C’était déjà elle qui, dès les premières minutes, avaient poussé les Brestoises à une entame de match cafouillée même si pas rédhibitoire (4-0, 7e). « On voulait démarrer en imprimant notre rythme, en courant et en étant compacts en défense, poursuivait le coach du BBH. Mais elles ont mis des buts assez facilement, on a un peu douté, et il a fallu qu’on obtienne quelques sanctions disciplinaires pour nous mettre dans le match et recoller au score ».
Sans passer devant, les Bretonnes refaisaient bien leur retard (6-6, 15e ; 8-8, 21e ; 10-10, 27e). Et le petit coup de mou avant les citrons les remettait à distance, raisonnable, avec encore les cartes en main pour la dernière ligne droite. « En défense, durant les 30 premières minutes, on a été plutôt performantes mais elles ont marqué des tirs sur les fins de possession, regrettait Jenny Carlson. C’est quelque chose qui arrive trop souvent cette saison, on doit être plus concentrées avant d’avoir récupéré le ballon ». Malgré un retour de vestiaires un peu fébrile, le BBH parvenait une nouvelle fois à se remettre dans le coup (14-13, 40e) mais les minutes qui suivaient allaient lui être fatales. Alors que Krim bafouillait en attaque, les Rebelles n’en profitaient pas et allaient vite s’en mordre les doigts, se retrouvant dans les cordes à l’entrée du dernier quart d’heure (18-13, 46e). « C’était un moment charnière, abondait Pablo Morel. Tout le monde se regardait dans le blanc des yeux en se demandant qui allait craquer et en commençant à réfléchir au résultat final. Au lieu de se concentrer sur le jeu et la volonté de s’engager, on a un peu douté sur les prises de responsabilités alors que les joueuses de Krim étaient dans le même état que nous. C’est l’équipe qui s’est libérée davantage qui a réussi à recreuser l’écart ».
Le mal était bel et bien fait et les choses n’allaient pas en s’arrangeant car en abordant les 5 dernières minutes, le Brest Bretagne Handball accusait un retard de 6 unités (23-17, 55e). Un gap qui pouvait après coup laisser des regrets car le rush imprimé par les Brestoises, avec un 4-0 à la clé, les rapprochait tout près des Slovènes (23-21, 58e). « On a tenté des choses, on est passés en 1-5 en défense, ça leur a posé des problèmes et on a aussi fait du jeu à 7 en attaque qui nous a permis de mettre des buts plus facilement, détaillait le coach du BBH. On a pu espérer un retour mais il y a eu encore un ou deux arrêts d’Arenhart ». Avec 20 stops sur 42 tirs, la gardienne de Krim terminait meilleure joueuse du match et hantera peut-être quelques nuits brestoises dans les jours qui viennent.
En attendant, c’était là le dernier match en club avant la trêve internationale d’un mois et un Euro où de nombreuses Brestoises seront engagées. L’occasion de changer d’air pour certaines, de recharger les batteries pour d’autres et de repartir du bon pied en décembre avec encore beaucoup d’échéances à assurer pour remplir les objectifs. Pointant à la 7e place du classement, le BBH n'est sans doute pas là où il voulait être après 6 rencontres mais ne peut pas baisser les bras tant tout reste à faire dans cette poule. « On savait que ce groupe serait forcément très serré et compliqué, concluait Pablo Morel. Mathématiquement, il n’y a rien de définitif. Il y a un chemin pour continuer à se battre pour la qualif’. Il n’y a pas péril en la demeure en termes de résultats mais pour ce qui est du fonds de jeu et de la confiance, il va falloir mettre les bouchées doubles et je pense que la trêve va faire du bien à tout le monde pour revenir avec les meilleures intentions possibles ». Pour le moment, on souffle et on tourne le regard vers l’Euro !
KRIM MERCATOR LJUBLJANA – BREST BRETAGNE HANDBALL : 24-22 (12-10)
KRIM MERCATOR LJUBLJANA : Arenhart (g.), Risovic (g.), Radicevic (6), Stanko (2), Pineau, Abina, Zabjek (1), Dmitrieva (3), Klemencic (3), Ljepoja, Varagic (3), Lazovic (4), Kovarova, Rosiak (2), Markovic, Svetik. Entraîneur : D. Adzic.
BREST BRETAGNE HANDBALL : Darleux (g.), Foggea (g.), Mauny (3), Toublanc (2), Fauske (2), Kromoska, Kobylinska (2), Jaukovic (2), Lassource (2), Técher, Freriks (1), Foppa (1), Cayez, Carlson (6), Jarrige, Grbic (1). Entraîneur : P. Morel.