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Le Brest Bretagne Handball a décroché ce qu’il était venu chercher à Toulon : la victoire. Sans briller mais en maîtrisant mieux que leurs adversaires le money time, les Rebelles ont su relever la tête 3 jours après la grosse déconvenue contre Nantes à la maison. La deuxième place est toujours entre leurs mains et cela sera le cas jusqu’à la fin de la saison si elles remportent les 4 derniers matches.

Comme prévu, il aura fallu composer dans le Var avec la pression, comme prévu les nerfs ont été mis à rude épreuve, comme prévu Toulon a montré que son classement ne reflétait pas ses performances depuis quelques semaines. Le BBH avait beaucoup à perdre en se déplaçant ce samedi en terre toulonnaise, à commencer par sa deuxième place qui, depuis le revers contre Nantes 3 jours auparavant, ne tient qu’à un fil. Il n’y avait pas de quoi être rassuré après les 30 premières minutes de la partie mais un second acte bien plus abouti défensivement et une maîtrise de la dernière ligne droite auront permis de sauver l’essentiel. « C’est un vrai ouf de soulagement, oui, accordait Pablo Morel après les débats. Suite à Nantes, on savait qu’on était dans le dur, fragiles psychologiquement, on l’avait identifié. L’objectif à Toulon était de montrer un bon visage et du caractère et la manière handball importait peu ». Les Brestoises auront eu le mérite de ne pas lâcher dans un coude à coude entamé dès la fin du premier quart d’heure et maintenu jusqu’à l’entrée des 10 dernières minutes. « Le match à été à l’image de ce qu’on est actuellement, c’est-à-dire avec de bons moments durant lesquels on creuse l’écart comme au tout début et aussi des pertes de balle et des tirs loupés remettant Toulon en confiance avec une belle prestation de la gardienne », notait l’entraîneur brestois.

                             

Le 6-0 infligé d’entrée aux Varoises (2-6, 9^e) aurait pu laisser penser que les Rebelles avaient pris le match par le bon bout mais comme trop souvent ces derniers temps, la mèche allumée fut vite éteinte par une réaction locale appuyée par la générosité des filles du BBH. « C’est la tendance de la saison, poursuivait Pablo Morel. On est un peu toujours en réaction. On commence mal en prenant un 2-0 et dans la foulée on leur en met 6 parce qu’on était dans l’urgence. Mais à ce moment-là, au lieu d’être tueurs et de rester concentrés sur nous, on s’est relâchés et on a fait trop de petites erreurs. Ça a donné à notre adversaire la possibilité de croire qu’il pouvait nous battre ». Tout était à refaire donc, dans un contexte compliqué, et avec des ressources mentales limitées pour les Brestoises qui, une nouvelle fois, devaient déplorer une infirmerie bien chargée puisqu’aux absences de Djina Jaukovic, Aïssatou Kouyaté, Cléopatre Darleux et Pauline Coatanéa était venue s’ajouter celle de Jenny Carlson, sous protocole commotion depuis une chute dangereuse contre Nantes. Alors il allait falloir de la couenne pour se sortir d’un traquenard qui prenait bien forme quand Mélanie Jobard donnait 2 longueurs d’avance aux siennes à 8 minutes du terme (20-18, 52^e). Le moment que choisissait le BBH pour montrer son vrai visage et mettre la main sur le money time. Un joli 7-0 en 7 minutes (20-25, 59^e) redonnait des couleurs à tout un groupe et permettait enfin au Brest Bretagne Handball de regoûter à la victoire, plus d’un mois après la précédente. « Notre dernier quart d’heure n’a pas été parfait mais j’ai vu de la solidarité et de la combativité, lâchait Pablo Morel. On sait que ça ne passera que par là de toute façon. Quand il y a eu 20-18 pour Toulon, on est allés chercher au fond de nous une colère, une rage en raison de décisions arbitrales qui n’avaient pas été en notre faveur. C’est ce visage qu’on aimerait voir plus régulièrement, et pas que quand on est en difficulté ».

                         

Le BBH a maintenant deux semaines pour se tourner vers la prochaine échéance, aussi cruciale, contre Nice (le 6 mai à l’Arena). Une longue période sans match durant laquelle le groupe pourra travailler avant la dernière ligne droite du mois de mai. « C’est dur pour les joueuses habituées à jouer tous les 3 jours de ne pas le faire pendant 2 semaines, avouait Pablo Morel. C’est compliqué en terme de rythme mais c’est la loi du calendrier. On va commencer à travailler sur Nice dès lundi parce que c’est à nouveau une finale pour nous. On est déterminés pour prendre les matches les uns après les autres. Évidemment que notre saison prochaine est liée à nos prochains résultats car on joue pour pérenniser le club en Ligue des Champions mais il faut aussi penser à récompenser l’équipe d’aujourd’hui. Il faut conclure l’histoire en se récompensant avec cette deuxième place, pour nous, pour nos supporters et pour nos dirigeants qui nous ont donné les moyens de nous battre jusqu’au bout ».

TOULON MÉTROPOLE VAR HANDBALL – BREST BRETAGNE HANDBALL : 21-25 (12-10)
TOULON MÉTROPOLE VAR HANDBALL : Tonds (g.), Balzinc (g.), Abiven, Camara, Caramello (2), Folituu, Holta (8), Isic (1), Jobard (3), Mandret (1), Pellerin (2), Rangier, Sando, Wierzba Berger (4). Entraîneur : S. Plantin.
BREST BRETAGNE HANDBALL : Foggea (g.), Zoqbi de Paula (g.), Brnovic (1), Delaye, Fauske (2), Foppa, Freriks (2), Grbic (3), Jarrige (2), Kobylinska (5), Kromoska, Lassource (4), Mauny (1), Toublanc (5). Entraîneur : P. Morel.