Elles ont fait le job
Le Brest Bretagne Handball s’est bien relancé après la trêve internationale en raflant la mise sans se faire peur dans la salle de Plan de Cuques (26-33). Les Rebelles ont produit leur grosse accélération après 20 minutes de jeu et laissé les Provençales sur place pour démarrer de la meilleure des manières un mois de mars aussi crucial que compliqué.
Le revers à Dijon avait beau dater de deux semaines, avec même une fenêtre internationale entretemps, la défaite surprise était forcément encore dans les têtes avant d’aborder ce qui aurait pu être un match-piège face à une équipe qui avait sévèrement chatouillé les Neptunes de Nantes il y a un mois au même endroit. Les Rebelles avaient donc deux objectifs à l’heure d’affronter Plan de Cuques : se remettre dans le sens de la marche et lancer de façon positive un mois de mars qui s’annonce relevé. Le BBH a répondu présent et n’a pas déçu, confortant sa seconde place au classement derrière Metz. « C’est une victoire importante oui, soulignait Pablo Morel après les débats. On savait la difficulté de parvenir à rebondir après une déception comme celle de Dijon, après une trêve internationale aussi qui nous laissait peu de temps pour nous préparer. Plan de Cuques à la maison est toujours difficile à manœuvrer, on avait conscience que ce serait délicat. Cette rencontre était la première d’une longue série jusqu’au 1er avril et il fallait faire un premier pas rassurant, ça a été le cas ce soir ».
Le BBH aura eu en ce vendredi soir un court instant de déprime, une petite alerte simplement, quand les filles d’Angélique Spincer prirent pour quelques secondes leurs aises au tableau d’affichage (11-9, 23e). Un signal pour les Rebelles qu’il fallait donner davantage pour faire la différence aux Ambrosis. Un temps mort de Pablo Morel plus tard et le groupe brestois était totalement relancé, enquillant un 7-2 jusqu’à la pause (13-16, 30e). « On a eu une première mi-temps en dents de scie après avoir plutôt bien commencé, avançait le coach du BBH. Plan de Cuques a su revenir, nous passer devant avec quelques buts sur grand espace et une bonne entrée de Kabeya qui a fait des arrêts. Mais derrière ça, on a resserré la défense, on a continué à faire ce qu’on avait prévu et ça a payé dans le temps ». Car effectivement le festival ne s’est pas arrêté au break des vestiaires. Déchaînées et portées par une Coralie Lassource impeccable, les Rebelles plaçaient une accélération foudroyante qui allait laisser les Plandecuquoises sur place (17-26, 42e ; 20-30, 49e). C’était le moment à saisir pour les Brestoises qui ne se sont pas fait prier. « En début de deuxième, on a continué à accélérer et Plan de Cuques a eu du mal à suivre, se satisfaisait Pablo Morel. On a marqué énormément de buts sur grand espace, c’est ce qui a permis de creuser l’écart et de gérer la fin de match ».
Le dernier quart d’heure sans frayeur, avec les premières minutes de Darly Zoqbi de Paula dans les cages, avait le mérite de n’occasionner aucun stress dans les rangs d’un BBH qui maîtrisait son sujet et pouvait déjà se tourner vers la réception de Besançon mercredi à l’Arena, avec en bandoulière la satisfaction d’avoir su relever la tête. « Le plus gros enseignement, c’est que l’équipe a du caractère, concluait Pablo Morel. Malgré parfois des moments où on a trébuché, on s’est toujours remis au travail et on est systématiquement allés chercher des ressources mentales pour décrocher la victoire suivante. C’est certainement avec cet état d’esprit qu’il faudra aller prendre les succès lors du mois de mars ».
HANDBALL PLAN DE CUQUES – BREST BRETAGNE HANDBALL : 26-33 (13-16)
HANDBALL PLAN DE CUQUES : Novellan (g.), Kabeya (g.), Priou (2), Bellonnet (2), Puleri (7), Plais (2), Goubel, Raulo (3), Kordovska (1), Burlet, Martel (3), Grimaud (4), Elisme (2). Entr. : A. Spincer.
BREST BRETAGNE HANDBALL : Zoqbi de Paula (g.), Foggea (g.), Mauny (2), Toublanc (1), Fauske (7), Kobylinska (3), Lassource (7), Freriks (3), Foppa (2), Delaye, Brnovic (3), Carlson (3), Jarrige (2), Grbic. Entr. : P. Morel.
(crédit photos : Frédéric Llopis)